L’industrie du coaching s’est développée à un rythme soutenu au cours de la dernière décennie. Elle compte de nouveaux entrants venant de différents milieux professionnels. C’est une industrie non réglementée ; il est donc essentiel d’établir un cadre métier et l’assurance d’un développement des compétences des coachs. La supervision de coaching est un gage de sécurité de professionnalisme pour les coachs et pour leurs clients.
Heureusement, de nombreux coachs se font superviser et se distinguent de ceux qui s’auto-proclament coachs. Cependant, après l’enthousiasme initial pour la formation, de nombreux coachs ne prennent pas leur développement professionnel au sérieux. Seuls 50 % des coachs continuent à se développer et à choisir de se faire superviser. Tout coach professionnel se doit d’être supervisé selon la Fédération Internationale de Coaching (ICF).
Dans d’autres professions d’accompagnement telle que la Psychanalyse, la supervision est considérée comme essentielle pour maintenir et faire évoluer les bonnes pratiques. Ne pas se faire superviser pourrait avoir des conséquences professionnelles importantes. Etonnamment, de récentes études montrent que la supervision est à la cinquième place des pratiques de montée en compétence des coachs : derrière l’auto-formation, la lecture et la recherche d’échanges avec des pairs. Bien que ces autres activités soient toutes bénéfiques, et ne maintiennent pas les normes de qualité et d’éthique telle que le propose la supervision. Elles ne contribuent pas non plus à la réglementation de la profession.
Mais ce n’est pas seulement une question de reconnaissance du métier par ses pairs. Les sociétés clientes qui mandatent du coaching, les Directions des Ressources humaines et les Directeurs du développement des talents et des compétences dans les entreprises ou les organisations doivent également comprendre les conséquences d’un choix de coach non supervisé sans garantie de professionnalisme. C’est tout d’abord au coach lui-même de s’auto responsabiliser pour choisir la supervision comme méthode de montée en puissance et de sécurité.
C’est à l’entreprise de veiller à ce que les coachs qu’elle choisit dans son organisation (coachs internes) ou pour son compte (coachs externes) bénéficient d’une supervision adéquate et professionnelle. Sans supervision d’experts, ils courent le risque de causer plus de mal que de bien, ce qui pourrait les mettre – et les organisations pour lesquelles ils travaillent – en risque et en discrédit.
Pourquoi la supervision du coaching est-elle d’une importance vitale ?
La tenue du cadre de la supervision
La supervision est basés sur des options et des réflexions. Moins pragmatiques que le coaching, le plan d’action ira plus en profondeur pour atteindre un état de conscience différent. Travailler en parité et de façon expériencielle sont les outils du superviseur de coachs professionnels.
La supervision est d’une importance capitale pour développer la puissance du coach. Le superviseur est le garant du cadre et de la déontologie. Que l’organisation dispose d’un coach interne ou qu’elle fasse appel à un coach externe, la supervision sera la clé du succès futur du coaching au sein de l’organisation. Les entreprises qui ne sont pas vigilante dans le respect de l’accompagnement par un superviseur qu’ils choisissent prennent de grands risques auprès pour leur organisation et pour la santé et du bien-être de leurs employés. Investir dans la supervision est un moyen pour les organisations de protéger leurs investissements et de maximiser le retour sur investissement du coaching dans leur société.
La supervision garantit également le maintien des règles et des bonnes pratiques du coaching. Les relations informelles qui s’installent en coaching, et les transferts et contre transferts qui se produisent entre un coach et son client, occasionnent des dynamiques relationnelles complexes que la supervision peut aider à démêler. La supervision de coachs veille à mettre en place un environnement sécurisant sans nuire aux personnes concernées ou à la réputation de l’entreprise cliente.
Bien être du coach professionnel
Avoir la possibilité de partager ses doutes, sa pratique et ses émotions dans un espace sécurisé peut être d’une importance vitale pour l’avancement du programme de coaching et essentiel pour le bien-être du coach. Les séances de supervision donnent l’occasion d’évacuer ses frustrations et de parler de problèmes, des relations difficiles ou des situations embarrassantes qu’il rencontre, dans un cadre confidentiel avec un superviseur qualifié. Cela peut aider le coach à faire face aux tensions et aux pressions potentielles auxquelles il est confronté et de s’assurer qu’il peut continuer à coacher de la manière la plus efficace possible.
La supervision est garante des pratiques du coach, elle est contributrice du bien-être des coachs et du bien-être général en veillant à la QVT – Qualité de vie au travail et aux RPS – Risques Psycho Sociaux.
L’Apprentissage continue pour développer et maintenir les compétences du coach
La pratique du coaching évolue en permanence, il est donc crucial pour les coachs de poursuivre leur perfectionnement professionnel tout au long de leur vie professionnelle. Différentes études montrent que de nombreux coachs participent à de l’auto-formation par les livres et les articles spécialisés, ils font vivre leur réseau et assistent à des conférences, mais beaucoup peu d’entre eux se forment suite à leur formation initiale et poursuivre leur besoin d’entrainement. En termes de développement personnel, il semble que les coachs mettent beaucoup plus l’accent sur la théorie que sur l’application pratique. La supervision du coaching comble ce fossé entre la théorie et la pratique.
Un coach peut utiliser ses séances de supervision pour être accompagné sur des questions précises spécifiques afin de poursuivre son propre développement personnel. De plus, s’il est dans une impasse avec son coaché ou client, il peut se référer à son superviseur pour apprendre de nouveaux outils et techniques, rafraîchir les compétences existantes, et les pratiquer dans un environnement sécuritaire. C’est une approche très professionnelle, individualisée et pratique. Grâce à ce soutien, le coach peut rapidement trouver des solutions à des situations de blocages et contribuer à améliorer son expertise de coach.
L’éthique en supervision et en coaching
Être éthique peut avoir différentes significations selon les personnes. La ligne entre le bien et le mal dépend des croyances, de la moralité de la compréhension du monde de chacun. Lors d’une supervision, le coach peut échanger des informations et partager des sentiments qui l’interroge sans violer la confidentialité de la relation de coach. Par exemple, il peut être tiraillé entre différents choix mettant à mal ses croyances ou son intégrité, ou il peut se sentir mal à l’aise au sujet des comportements ou des questions soulevées lors d’une séance de coaching professionnelle.
Le superviseur peut aider le coach à préciser ses propres perceptions et comment elles influencent sa pratique et la façon dont il aborde une situation. La stratégie de coaching choisie, l’approche qu’il préconise est-elle bénéfique pour son client, lui-même, l’organisations pour laquelle ils travaillent. Le superviseur agit comme un tiers indépendant qui peut aider le coach à maintenir l’équilibre et l’objectivité, même dans les situations difficiles.
La Qualité du coaching passe par la supervision
Les coachs sont tout aussi susceptibles de tomber dans de mauvaises habitudes et des méthodes de travail inefficaces comme dans toute autre profession. Mais, même les bonnes habitudes doivent être confrontées de temps en temps afin de déterminer si elles ont vraiment une valeur ajoutée pour le client ou l’organisation.
La supervision joue un rôle important pour aider les coachs à explorer leur façon de fonctionner. Un superviseur peut aider le coach à observer sa pratique, prendre du recul et prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard. Il offre un espace de réflexion pour la planification, la discussion ouverte, la rétroaction et l’apprentissage. La supervision peut également aider les nouveaux coachs à faire face à de nouvelles situations inédites et à corriger de mauvaises habitudes avant qu’elles ne s’ancrent dans leur pratique.
En résumé : La supervision du coaching contribue à veiller à l’application de la déontologie dans l’ensemble de la profession. Elle améliore considérablement l’impact du coaching au sein des organisations. La supervision – individuelle, la supervision de groupe, virtuelle et par les pairs – est un bon moyen de s’assurer que l’organisation propose du coaching de qualité et respectueux des règles et usages de la profession pour atteindre d’excellents résultats. Le coaching est une discipline non réglementée mais elle est régentée par les fédérations de coaching. Pour être un coach efficace et performant, celui-ci doit bénéficier des qualifications nécessaires, d’un fort degré d’intégrité, d’estime de soi, de qualité, de volonté de remise en cause et de développement personnel ainsi qu’une forte conscience de soi. En outre, ils doivent être agiles et sensibles aux situations inattendues et exceptionnelles. La supervision, avec des superviseurs experts, est d’une importance vitale pour aider les coachs accéder à cet espace de réflexion, afin qu’ils puissent surmonter les obstacles, et apprendre à tester de nouvelles compétences, ce qui leur permet d’offrir le meilleur service de coaching possible pour leurs clients et les entreprises et organisations qui vont appel à eux. |