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Interview Les Echos – Laurent Tylski – Enquête : Travail Post Covid le grand flottement

RESSOURCES HUMAINES // Entre « présentiel » et « distanciel», les entreprises jonglent comme elles peuvent. Et se rendent compte qu’il va falloir réinventer en profondeur les façons de collaborer.

Le regard de Laurent Tylski sur l’actualité post covid et la nécessité du retour au bureau.

Par Gabriel GresillonLes Echos 

En vingt ans de carrière, Laurent Tylski n’avait jamais fait une aussi bonne année. Depuis la fin des confinements, ce coach en entreprise a vu son chiffre d’affaires doubler. Ces dernières semaines, une dizaine de grandes sociétés l’ont sollicité. Sa mission : recréer un esprit de groupe dans des organisations déboussolées dans l’ère post-Covid. A titre personnel, il ne s’en plaindra pas. Sur le fond, en revanche, son diagnostic est sombre : « Les entreprises essayent de compenser ce qu’elles ont perdu et nous confient un rôle qui devrait être le leur », assène-t-il.

Comment leur en vouloir ? Avec l’explosion du travail à distance et la disparition, pendant presque deux ans, d’un collectif qui n’a plus la possibilité de renouer avec les coutumes d’antan, le retour dans les locaux partagés est l’occasion d’un grand flottement. Certes, la majorité des collaborateurs n’ont pas été mécontents de sortir de leur isolement. Mais tout a changé.

Les bureaux ? Ils sont parfois à moitié vides, au point qu’on y entendrait une mouche voler. Les moments de convivialité ? Rarissimes. Le dosage entre vie privée et vie professionnelle ? Le Covid a accéléré un grand mouvement de balancier qui pousse chacun au repli sur ses problématiques familiales et personnelles. Les collaborateurs ? Beaucoup ont repris le chemin du bureau trois jours par semaine et restent chez eux le reste du temps. Nouvelle norme épanouissante ou équilibre instable ?

 

Recréer du collectif

Pour Laurent Tylski, la menace sur la créativité est un problème profond.  » Seuls chez eux, les gens ont moins de stimuli intellectuels et s’isolent aussi au plan émotionnel », constate le coach, convaincu que  » c’est en se confrontant aux autres qu’on grandit ». Lors de séances visant à faire mûrir une réflexion sur la stratégie d’une entreprise, Laurent Tylski a constaté que « beaucoup de collaborateurs n’avaient plus d’idées, probablement parce qu’il leur avait manqué la discussion autour de la machine à café ». Dans un monde où les réseaux dits sociaux poussent paradoxalement à un certain repli sur soi, il exhorte les entreprises à  » ne pas laisser le télétravail prendre le pas sur l’ensemble » et à fixer un cadre clair et des limites. Avec, si possible, des moments où le collectif est réuni : « Les gens aiment se retrouver et se chamailler : si vous leur enlevez ça, c’est aussi le sel de leur métier qui disparaît ».

Les Echos Laurent Tylski

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