C’est arrivé hier soir ou pire, ce matin lorsque vous étiez au bureau : votre patron vous demande en « ami » sur Facebook !
Etes-vous prêt à ouvrir la fenêtre de votre vie à votre Boss ?
Si vous refusez, il sera vexé pour toujours, si vous acceptez il aura accès à votre intimité. Cela va dans les deux sens ; vous connaîtrez aussi tous ses secrets.
Oui
Qu’il vous demande en lien, c’est tout à fait normal, voire utile. Vous allez vous découvrir des intérêts communs. Cela peut contribuer à valoriser votre image. Osez discuter avec lui sans le harceler et postez des commentaires sur son profil pour montrer que vous lui portez un intérêt. Grâce à lui vous allez développer votre réseau professionnel. Vous verrez avec qui il est en relation et pourrez accéder à d’autres niveaux hiérarchiques de l’entreprise. Si vous avez besoin d’un avis, d’un conseil ou d’un coup de pouce vous pourrez toujours vous tourner vers lui ou l’un de ses contacts.
Si vous travaillez dans un environnement high Tech, dynamique et innovant et que vos responsabilités imposent que vous soyez présents sur les réseaux sociaux ou que votre employeur vous incite très fortement à les utiliser pour valoriser sa marque, telle Adecco ou SAS Institute, il est presque de votre devoir d’accepter l’invitation !
Certaines entreprises scrutent les amis des collaborateurs pour pouvoir les recruter. Mettez des commentaires élogieux sur les compétences professionnelles de vos amis et peut-être seront-ils repérés et obtiendront-ils un emploi.
Pour autant ne gérez pas n’importe comment votre Facebook. Il est déterminant de séparer sa vie personnelle de sa vie professionnelle.
Pour éviter les impairs, deux solutions :
1. Créez deux groupes, « amis » et « professionnels », nettoyez votre profil et ajustez vos paramètres de partage. Mais attention, à la moindre erreur d’adressage de population la catastrophe est là !
2. Créez deux profils distincts, l’un personnel avec un avatar ou un pseudo et l’autre professionnel avec votre vrai nom.
Veillez aux fautes d’orthographe et soignez vos publications pour qu’elles soient irréprochables sur le fond et la forme.
Profitez-en pour inviter également votre manager sur Linkedin et Viadeo, pour autant, évitez Tinder … cela pourrait faire jaser.
Non
On a des amis sur Facebook et des relations sur Linkedin. Depuis quand votre patron est-il votre ami ? Votre vie privée est par définition : Privée. Il ne manquerait plus que votre patron épluche les 250 photos de vous dans différentes postures : Bonjour la crédibilité.
Pire, si votre statut est : « Pas envie d’aller bosser » ou que vous appartenez, pour le fun, au groupe : « Ma vie serait tellement plus simple sans mon chef » et, adieu l’augmentation de salaire et la promotion. Très mal vu dans certaines organisations traditionnelles, être en relation avec sa hiérarchie pourrait mal passer, cela pourrait vous desservir tous les deux.
Sachez que même si la « Charte réseaux sociaux, internet, vie privé et recrutement », signée par plusieurs grosses entreprises, préconise de ne pas utiliser les moteurs de recherches ou les réseaux sociaux comme outils d’enquête, personne ne se prive de cette mine d’information !
Refusez rapidement et élégamment, rien ne sert d’attendre, cela attirera encore plus l’attention de votre chef. Par politesse allez le voir et expliquez-lui que votre profil est réservé pour garder le contact avec la famille et les amis. Il comprendra. Ou, dès que la demande arrive sur votre profil, envoyez-lui en retour une connexion Linkedin en réponse, ni vu ni connu, vous êtes en lien et vous ne refusez pas son invitation.
Votre e-reputation est en jeu : ne cassez pas votre image de grand professionnel en rédigeant un post qui détruira à tout jamais vos chances de promotion. Un dérapage, un commentaire désobligeant à l’égard de votre employeur et vous pourriez bien vous retrouver devant les tribunaux. Un collaborateur licencié avec une preuve Facebook n’est pas une légende urbaine….
N’oubliez pas que ce qui appartient à Facebook, appartient à … Facebook et que ces traces sont indélébiles.