En période de crise, de plans de sauvegarde de l’emploi ou de plans de départs volontaires, il est déterminant d’être le candidat idéal. De plus en plus sollicitées par des quadra et quinqua ultra performants expérimentés, les entreprises sont de plus en plus exigeantes et pointues dans leurs méthodes de recrutement ; malgré l’expérience et les compétences managériales l’entretien d’embauche nécessite une sérieuse préparation nous confie, Laurent Tylski, coach de dirigeants :
Savoir « se vendre » ne s’improvise pas, et pour preuve : « de nombreux candidats très compétents sont refusés simplement parce qu’ils ne savent pas se présenter ». Vous l’avez compris aussi, les diplômes ne suffisent plus : à compétences égales, celui qui peut le plus sera sélectionné. C’est pourquoi lors de l’entretien d’embauche, le recruteur entend cerner votre personnalité, jauger votre sens relationnel, scruter vos motivations profondes…
Voici, en 5 étapes, la marche à suivre pour ne pas rester bouche bée :
Soyez incollable…
… sur l’entreprise, le poste, et votre interlocuteur. « On doit absolument avoir en tête 3 éléments-clés de la société : sa vision, sa mission, et ses valeurs », insiste Laurent Tylski, directeur général d’Acteo Consulting[1]. Si vous avez rendez-vous avec le patron d’une PME, googlez-le : lisez les interviews qu’il a accordées, notez à quels congrès il a participé,… Inscrivez-vous à la newsletter de l’entreprise, parcourez les journaux pour vous tenir au courant des dernières nouvelles sur le secteur (fusions, rachats, plan sociaux, etc.), et bien sûr, fouillez de fond en comble le site Internet de l’entreprise. Vous éviterez le discours bateau (« Votre entreprise est très dynamique ») et préparerez un laïus personnalisé : « Votre dirigeant est un notable local, car il fait partie de telle association. J’ai de l’admiration pour lui, il a créé son entreprise en 3 ans, … »
Préparez vos réponses dit le coach de dirigeants
Le recruteur, à travers ses questions, entend valider la qualité de votre préparation, votre a propos (votre capacité à réagir à une situation donnée), et votre probité. « Si vous apparaissez extraverti et que vous déclarez être timide, cela va inquiéter », illustre Laurent Tylski, coach de dirigeants. En clair, soyez honnête et cohérent. Mettre en avant les bonnes choses ne signifie pas mentir. Préparez vos réponses et vos arguments par écrit, et apprenez-les par cœur. Lorsque vous énoncez vos points faibles, les moins dérangeants pour le poste convoité bien sûr, veillez à ajouter que vous cherchez à vous améliorer. Par exemple : « Je me bloque si la conversation devient un peu vive. Mais je fais des efforts pour avoir plus de répartie ».
Attendez-vous à l’inattendu
On distingue 3 techniques d’approche de l’entretien : naturelle, très détendue, et revêche. La seconde vise à vous faire oublier les barrières… ne vous lâchez pas trop ! La dernière peut entraîner des questions quelque peu abruptes. Gardez en tête que ce ne sont pas des attaques personnelles, et réfléchissez à la façon dont vous répondrez si on vous « secoue » un peu.
Soignez votre image
« La forme, c’est un peu de fond qui remonte à la surface », déclare Laurent Tylski, coach de dirigeants. Alors faites en sorte que la surface soit impeccable : prévoyez une tenue sobre et soignée. À noter, on surveille de plus en plus le candidat lorsqu’il patiente à l’accueil. La lecture de la documentation de l’entreprise sera bien plus appréciée qu’un coup de fil personnel.
Choisissez vos alliés
En guise « d’échauffement », Laurent Tylski préconise de passer 3 ou 4 entretiens d’embauche avant celui qui correspond au poste qui vous intéresse vraiment. Mais vous pouvez aussi solliciter famille, amis, et tous ceux qui sont en mesure de vous aider à vous exercer. Si vous en avez les moyens, faites appel à un coach. Il vous offrira un entraînement personnalisé, vous aidera à trouver vos propres arguments, et à gérer votre stress. Sachez aussi que l’ANPE propose des ateliers gratuits. Conseils, débats, cahiers pédagogiques, mises en situation… ce travail de groupe, certes limité en temps (une séance de 4 heures), peut constituer un bon point de départ pour un travail plus en profondeur.