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Comment survivre à ses meilleurs amis : spécial boulet

Vous cherchez à briller devant votre entourage ? A gravir les échelons de ce qui reste de votre entreprise ? Un conseil : faites comme le boulet, devenu le rouage essentiel de la société contemporaine. soyez encore plus fayot que lui. Travaillez vos incompétences, érigez votre médiocrité en étendard.

NICOLAS MONIER pour TECHNIKART

« Ah le boulet… »

À la pause déj’, pendant les pauses clope de l’aprèm, dans les textos et mails échangés en douce devant lui, dans les transports en commun chaque soir en route pour la maison, les oreilles sifflent ! Les vôtres…? Mais non ! Vous nous lisez, voyons ! Non, celles de ce collègue qui vous porte sur les nerfs sans que vous soyez capable d’expliquer précisément pourquoi. Ou de votre chef dont les notions élémentaires de management ne sont plus qu’un vieux souvenir… En un mot, le boulet.

ZONE GRISE ET INFORME

Mais s’il ne s’agit pas de vous, lecteur, lectrice adoré(e), comment reconnaître le ou les boulet(s) se trouvant sûrement dans votre entourage ? « Il y a dans toutes les boîtes des personnes qui cachent avec plus ou moins de talent leur incompétence, nous indique Laurent Tylski, coach en entreprise. Sous couvert de “Je suis débordé, j’ai pas le temps, les objectifs sont trop élevés », ces collaborateurs ont mis au goût du jour un vieux classique : celui du tire-au-flanc d’antan. « J’arrive, je pointe, je laisse ma veste sur le dossier de ma chaise et je rapplique deux heures plus tard… ». Situation rendue possible par le flou actuel dans lequel opère le monde du travail : nouveaux jobs, vieux réflexes – et toujours les mêmes problèmes de passe-plats et de faux semblants. A une extrême, les fleurons du CAC 40 et leurs organigrammes à dormir debout – impossible d savoir qui fait quoi. A l’autre des armées mexicaines bossant comme des damnés dans l’espoir de la moindre stabilité. Et, entre les deux, l’immense zone grise et informe qu’est le monde de l’entreprise d’aujourd’hui, un contexte singulier permettant au boulet, notre boulet, incompétent mais bien en place, de s’imposer et de prospérer…

Survivre à ses meilleurs amis

Le plus incroyable ? À l’ère de la précarisation, de l’ubérisation et des reculs à la Deliveroo (et une baisse de revenus pour tous !), le boulet prospère. Un peu comme ces cafards censés pouvoir résister en cas d’attaque nucléaire, lui obtient la promotion dont vous rêviez et qui vous passe sous le nez. Car le boulet, un peu neuneu, un peu machiavélique, sert toujours, le plus souvent à son insu, les intérêts d’un plus haut placé. Pensez Morandini placé de force sur la grille de programmes de CNews avec pour effet immédiat de pousser la base salariale de la chaîne à se réduire d’elle-même (merci qui ? Merci Bollo !). Car à son plus redoutable, le « boulet métastase » permet au patron de faire le ménage.

Par Laurent Tylski

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