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10 façons de devenir un bon orateur

Pour être écouté d’un public, il faut réaliser un show. Lui raconter une histoire, le faire vibrer, en alliant le fond et la forme. Le tout exige une préparation minutieuse. Au risque, sinon, de bredouiller ou de flancher. Article Santé Magazine

1. Identifier sa cible et le contexte

À qui vous adressez-vous ? Certes, vous savez que vous allez faire un speech lors d’un anniversaire, d’un pot de départ, d’une réunion de parents d’élèves ou d’un séminaire d’entreprise.

Mais cela ne suffit pas. Qui sera dans l’assemblée ? Outre la personne fêtée, la famille de Paris, de province, des amis ? Qu’ont-ils envie d’entendre ? Qu’est-ce qui va les émouvoir ? Qu’est ce qui fera plaisir à celui qui souffle les bougies ? Au travail, s’agit-il d’experts ou de novices sur le sujet ? Ont-ils besoin d’être encouragés ? Rassurés ? Bousculés ? Tous ces éléments détermineront la teneur du discours, le degré de familiarité, la technicité du langage et la profondeur des propos. Alors, posez-vous les bonnes questions et informez-vous auprès des organisateurs.

2. Dégager un message essentiel

C’est une phrase simple qui doit cristalliser le parti pris que vous allez développer. « Elle doit être facilement compréhensible, immédiatement annoncée, et répétée quatre fois dans l’exposé », précise le coach Laurent Tylski, d’Acteo Consulting. Car si l’auditoire ne doit retenir qu’une chose c’est cette phrase-là. Dès lors, clarifiez vos objectifs. Que voulez-vous transmettre ? Une information ? Une vision ? Un témoignage ? Une motivation ? Une fois l’objectif clarifié, recherchez des mots ou une image percutante, le dessin peut vous y aider. Veillez aussi à rédiger une conclusion à portée universelle. Elle peut reprendre le message essentiel enrichi d’une citation ou d’une image. De ces deux briques — message, conclusion —, que vous écrirez et apprendrez par coeur, découlera ensuite toute la structure de l’intervention.

3. Soigner son accroche

Vous avez 30 secondes pour capter l’attention. Il s’agit donc de frapper fort, avec une anecdote, un chiffre spectaculaire, une citation, un trait d’humour, ou un fait intrigant. « Enfant, je passais mes vacances à Belle-lle-en-Mer, et avec la marée noire… » ; « Savez-vous que 11 millions de Français ne savent pas surfer sur internet ? » ; « J’ai lu un truc incroyable sur.. » L’introduction est la « poignée de main » de l’orateur à son public, avant de présenter le canevas de son intervention. Un canevas qui s’articulera autour des points clés de votre message essentiel, en adoptant la forme du storytelling. « Oubliez le plan classique thèse-antithèse-synthèse. Distinguez 3 ou 5 différents chapitres, et autant de points de passage, qui formeront une trame solide à la prise de parole le jour J. C’est la suite logique de l’histoire que vous racontez qui compte.

4. Prévoir de faire court et s’y tenir

Rien de pire que des participants qui s’assoupissent dans la salle, ou qui regardent sans cesse leur montre ou leur smartphone. Vous ne pourrez pas tout dire ? Privilégiez certains sujets et écourtez le récit. Tout le monde vous en sera reconnaissant. » Entrainez-vous à la maison avec un chronomètre ou un réveil afin d’apprendre à aller droit au but.

5. Mémoriser son intervention

« Gare à ne pas écrire son allocution, ni à la lire. L’orateur doit tenir l’auditoire par le regard et la voix, alerte Laurent Tylski. Optez pour des fiches sur lesquelles vous noterez la trame et les mots-clés, elles serviront de pense-bête. » Voici trois techniques permettant de retenir ces éléments. Vous avez une mémoire visuelle ? Reprenez les 3 à 5 phrases des points de passage, et écrivez chacune d’elles sur un Post-it de couleur différente, que vous collerez sur un mur. Votre mémoire est auditive ? Enregistrez votre laïus, et réécoutez-le souvent. Elle passe par le corps ? Apprenez-le en bougeant : marche, vélo, course… Par la sensation du corps, le texte se fixera en vous.

6. Être prêt à « sortir du cadre »

Attendez-vous à devoir gérer des imprévus. L’idéal est de faire preuve d’à-propos au moindre incident, sans vous sentir déstabilisé. Un retardataire arrive bruyamment ? Restez cool, et prenez 30-40 secondes pour l’interpeller. « Bonjour Monsieur, bienvenue, je vous laisse vous installer ». L’oncle Jean est pris d’un fou rire lors de votre éloge vibrant de Sarah ? Rebondissez, sur une anecdote. Ce n’est pas la première fois que vous faites un lapsus ?: Pratiquez l’autodérision : « On me dit que des gens ont parfois l’esprit mal placé. Je ne peux le croire ! », s’amusait le premier ministre, Édouard Philippe, après avoir trébuché sur les mots devant le gratin du rugby français. La digression a fait mouche, parce qu’il était décontracté, le sourire aux lèvres. Quant au « trou de mémoire » et au bafouillage associé, ignorez-les. « Passez vite au point suivant, dit Laurent Tylski. Si vous savez que vous avez omis un passage, l’auditoire, lui, ne le sait pas. Alors évitez de vous excuser, c’est trop tard. Inutile de souligner votre raté.»

7. Embarquer l’auditoire

Il s’agit de se mettre dans la peau d’un conteur, de dérouler un récit comme un thriller, avec du suspense, des chutes, des rebondissements, à l’aide de phrases concises, et d’éléments narratifs qui sollicitent le cerveau émotionnel : images, analogies, allégories, situations vécues… « Je conseille d’inclure trois composantes clés, au moins, dans un discours : une qui parle à la raison, l’autre au coeur, et la dernière à la main, pour inciter à agir. » Exemple, dans des remerciements : « Grâce à Luc, notre club de natation est passé de 4 à 45 membres en trois ans » ; « Sa gentillesse et sa générosité nous ont permis de… » ; « Son dynamisme nous a fait réfléchir et engagés à… » Songez par ailleurs à créer de l’interactivité avec la salle. Impliqué, le public sera plus attentif. Dans ce but, allez-y franco : « Qui parmi vous a voyagé en Asie ? » Utilisez aussi la question rhétorique qui consiste à piquer la curiosité avant de livrer la réponse. Exemples : « À votre avis, que va-t-il se passer cette semaine ?… Je vais vous le dire… » ou « Qui se souvient de Lucie, quand elle avait 15 ans, juste avant de partir en Angleterre ? Et de sa terrible décision ? », lors d’une fête de famille.

8. Manier les silences

Se taire après un mot-clé, une phrase choc, entre chaque chapitre, peut générer un effet de surprise. « Le silence permet surtout de souligner une idée, puis de laisser aux gens le temps de réfléchir, d’apprécier et de digérer les propos. Et il les mettra en attente de la suite ». Répétée, comme une ponctuation, la micro-pause crée par ailleurs des instants de respiration pour eux, et pour vous.

9. Apporter des objets et bien les utiliser

Vidéo, photo, maquette… l’objet peut être un apport intéressant à condition qu’il soit en lien avec le thème du speech et/ou avec la personne célébrée. En soi, il est démonstratif, efficace et peu coûteux. Vous pouvez l’avoir déjà installé, le faire apporter, ou le sortir de votre poche pour susciter l’étonnement, s’il s’agit d’un produit innovant ou de clichés inhabituels notamment. En tout cas, il faut déterminer à l’avance quel rôle il va jouer et à quel moment, car dès lors, il sera la star. Et rappelez-vous que pour utiliser des photos, il faut demander l’accord des intéressés. Enfin, prévoyez un plan B, au cas où.

10. Répéter, répéter, répéter

C’est indispensable, car sur scène, l’orateur est perturbé par son stress. « Répéter ne fige pas mais densifie le jeu. Il faut répéter au moins trois fois

Par Laurent Tylski

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