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Faut-il dénoncer les tire-au-flanc ?

Tout flemmard vit aux dépens de celui qui bosse à sa place. Faut-il donc dénoncer les tire-au-flanc ?

La question suscite la polémique : faut-il inciter les salariés à révéler la flemmardise de l’un de leurs collègues dans l’entreprise ? Outre-Atlantique, cette procédure est largement pratiquée. Un sujet tabou en France, où dénoncer son confrère  s’apparente à de la délation, un terme et une pratique qui évoquent les pires heures de la collaboration.

Outre les différences culturelles, les salariés français ne se sentent pas toujours libres de dénoncer le feignant, de peur des représailles des autres salariés. Gare, toutefois, à la tentative de régler ses comptes dans l’entreprise sous couvert de dénonciation.

Les paresseux représenteraient en effet de 5 à 10% des effectifs de toute entreprise.

Oui

Délais jamais tenus, horaires de bureau élastiques, dossiers traités à la légère… Travailler avec un flemmard est pénible. Certes, ce manque d’implication peut avoir de bonnes raisons (soucis de santé ou de famille). Mais si cette paresse est avérée, il faut oser dire stop rapidement. Car plus on attend, plus on risque d’être énervé et de lâcher des propos déplacés. La première étape sera d’en parler avec le collègue concerné, en restant factuel (tel retard a entraîné telle surcharge pour le reste de l’équipe) et en jouant sur la corde sensible (tout le monde a envie de voir ses enfants le soir). Il n’en a cure ? Alors, le manager devra être averti, en veillant à rester sur le terrain de l’équité. On ne dénonce pas une attitude de quelqu’un en particulier. On signale que la charge de travail n’est pas répartie uniformément. Nuance. Rassurez-vous : même si le reste de l’équipe ne dit rien, elle sera reconnaissante qu’il y ait eu un courageux pour rompre l’omerta.

Non

Voilà le piège typique à éviter : en râlant contre le fainéant qui ne prend pas sa part de boulot, on croit agir pour le bien de tous. En fait, c’est la garantie de se mettre tout le monde à dos. De son chef d’abord, qui pourrait ne pas apprécier cette incapacité à régler un problème entre adultes ou qu’on blâme indirectement son manque d’autorité. On n’est plus à l’école où on va se plaindre à la maîtresse dans la cour de récré. Du reste de l’équipe ensuite, qui va devenir méfiante. Quelqu’un qui a déjà rapporté, pourrait bien le faire une nouvelle fois. Faut-il rappeler que la notion de délation n’a pas bonne presse en France ? Il n’y a aucun intérêt à être exclu du groupe pour avoir voulu jouer les chevaliers blancs. D’autant que le risque d’erreur existe. Après tout, le soi-disant tire-au-flanc est peut-être aussi productif que les autres tout en faisant moins de présentéisme !  De toute façon, ce n’est pas à vous à faire la police. C’est à la hiérarchie de s’apercevoir que quelque chose ne tourne pas rond dans le service. A chacun son job.

Par Laurent Tylski

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